-- Ce qui nous attendait à l'intérieur de ces mûrs / What was awaiting within these walls --
C'était notre première fois dans une prison. Près de 300 prisonniers nous attendaient dans la cour intérieur, assis en rangs, par terre, en plein soleil...
Quelques minutes plus tard, les femmes se sont jointes à l'assemblée. Elles étaient une quinzaine. Trois ou quatre d'entre elles avaient même leur bébés avec elles dans la prison.
Les détenus de la maison d'arrêt d'Ambositra ne sont en général pas de grands criminels. Ils sont là pour quelques mois, souvent pour des histoires de vols. Les cas les plus sérieux sont traités dans les grandes villes.
Dans les prisons de Madagascar, la nourriture n'est pas fournie. Les prisonniers cuisinent leurs propres repas, et les ingrédients sont normalement fournis par les familles. Pour ceux dont les familles sont pauvres ou éloignés, cela peut être un vrai challenge.
Nos dons de riz étaient donc bien accueillis. Les prisonniers se sont alignés et tour à tour ils se sont approchés pour prendre leurs part, tantôt dans une assiette, tantôt dans un chapeau ou même dans leur chemise relevée pour faire récipient... Les plus lésés ont même eu droit à une seconde part.
Chacun a également eu droit à un paquet contenant quelques vêtements, sans oublier les bébés, au grand bonheur des mamans. Chez les femmes, chacune s'assurait que personne n'avait été oublié. Après notre départ on imagine qu'elles ont du passer aux essayages et aux échanges...
This was our first time in a prison. Nearly 300 prisoners were awaiting in the courtyard, sitting in rows, on the ground, in the sun...
A few minutes later, the women joined the meeting. They were about fifteen. Three or four of them even had their babies with them in the prison.
The prisoners in Ambositra are generally not major criminals. They are there for a few months, often for theft. The more serious cases are dealt with in the big cities.
In the prisons of Madagascar, food is not provided. The prisoners cook their own meals, and ingredients are normally provided by the families. For those whose families are poor or far away, it can be a real challenge.
Our donations of rice were therefore warmly welcomed. The prisoners were lined up and in turn they came forward to take their share, sometimes in a plate, sometimes in a hat or even in their shirt lifted up to make a container... The poorest group was even allowed a second helping.
Everyone also received a package containing some clothes, including the babies, to the delight of the mothers. Among the women, each ensured no one had been forgotten. After we left we imagine that there were fittings and exchanges...